La violence dans le couple peut avoir de graves conséquences sur la santé de la future mère et celle du bébé. Il est donc important de savoir la reconnaître puis demander de l’aide. C’est important car souvent, la violence conjugale empire au fil du temps et ne s’arrête pas avec l’arrivée de bébé.
Qu’entend-on par violences au sein du couple ?
Il ne faut pas confondre les disputes et conflits que connaissent tous les couples avec les violences au sein du couple :
- Dans les disputes, les deux personnes sont sur un même pied d’égalité. Elles ont un désaccord ponctuel sur une situation.
- Les violences conjugales sont quant à elles déclenchées par la personne violente. Elle prend n’importe quel prétexte et cherche à contrôler et dominer l’autre. Ces violences créent un climat de peur et de tensions permanentes.
Comment savoir si on est victime de violences dans son couple ?
On ne se rend pas forcément compte que l’on rentre dans une situation de violence. La violence s’installe progressivement.
Différentes formes de violence existent. Elles peuvent parfois se cumuler. Par exemple, notre partenaire ou ex-partenaire :
- Menace de nous frapper, casse nos affaires.
- Nous crie dessus, nous traite de tous les noms.
- Nous dévalorise en se moquant de nous, de notre apparence physique. Il met en doute nos capacités à être une bonne maman.
- Contrôle nos dépenses.
- Contrôle nos sorties, nous empêche de rencontrer notre famille ou nos amis, d’aller à nos consultations médicales.
- Surveille notre téléphone, nos e-mails.
- Nous frappe.
- Nous oblige à avoir des relations sexuelles non désirées.
Aucune violence n’est justifiable.
Quelles sont les conséquences de la violence dans le couple ?
La violence au sein du couple a des conséquences désastreuses pour la personne qui en est victime. On peut avoir peur, être triste, ressentir de la culpabilité, se sentir mal dans notre peau, perdre l’estime de soi, être stressée, s’isoler de notre entourage, être blessée. Ce n’est pas un état favorable à une grossesse sereine.
Les violences au sein du couple exposent également le bébé : elles peuvent entrainer fausse-couche, accouchement prématuré, petit poids de naissance, blessure et même décès. Elles augmentent son niveau d’insécurité et son stress, et impactent son développement. Elles peuvent avoir des conséquences tout au long de la vie de l’enfant.
Il est important d’en parler pour trouver des solutions.
Par qui et comment se faire aider ?
Que les violences soient présentes ou passées, il faut impérativement en parler. Ce peut être :
- à une personne en qui on a confiance,
- à un professionnel : au centre de PMI, un médecin, une assistante sociale, une sage-femme, un avocat…
- à une association spécialisée dans la lutte contre les violences faites aux femmes. On peut retrouver les associations près de chez soi, et les associations nationales.
- En appelant le 3919. L’appel est anonyme et gratuit depuis un poste fixe et un mobile. On peut appeler du lundi au vendredi de 9h à 22h, les samedis, dimanches et jours fériés de 9h à 18h. Ce numéro permet d’avoir des informations et d’être orienté vers des dispositifs d’aide mais ce n’est pas un numéro d’urgence.
- Sur une plateforme de signalement des violences. On peut échanger avec des policiers ou des gendarmes spécialement formés, qui peuvent déclencher des interventions. Anonyme et gratuit, ce tchat est accessible tous les jours 24h/24. Il est possible à tout moment de quitter le tchat, l’historique de discussion sera effacé.
En cas d’urgence, on appelle :
- Le 17 pour joindre la police et la gendarmerie.
- Le 112 pour accéder aux services d’urgence, partout au sein de l’Union européenne.
- Le 15 pour les urgences médicales. On peut y joindre le service d’aide médicale urgente (SAMU) 24h/24.
- Le 18 pour les pompiers.
- Le 114 pour les personnes sourdes ou malentendantes, qu’elles soient victimes ou témoins d’une situation d’urgence. Il permet de demander l’intervention des services de secours.
Ces cinq numéros d’urgence sont gratuits et peuvent être composés à partir d’un téléphone fixe ou portable, même bloqué ou sans crédit.
On peut également se rendre dans une pharmacie pour alerter les forces de l’ordre.