République Française
Santé Publique Française
1000 premiers jours
1000 premiers jours

Les violences éducatives

Temps de lecture : 3 minutes

une femme à genoux à côté d'un très jeune enfant en train de lui parler suite à une bêtise

Les mots ou les gestes violents ne sont pas efficaces pour changer le comportement d’un enfant et ils peuvent entraîner des troubles. On peut tout à fait poser des limites à son enfant sans violence.

Que sont les violences éducatives ordinaires ?

Quand un parent a des mots ou des gestes brutaux ou violents envers son enfant, on parle de violences éducatives ordinaires. « Educatives » car les adultes pensent qu'elles éduquent les enfants et « ordinaires » parce qu’elles sont très fréquentes et parfois considérées comme normales. 
 
Cela peut être par exemple : donner une fessée, dévaloriser ou menacer son enfant avec des mots comme « tu n’es pas gentil » ou « je vais te laisser ici »... 

Pourquoi la loi interdit-elle les violences éducatives ordinaires ?

La loi du 10 juillet 2019 interdit les violences éducatives ordinaires car la violence n'est pas considérée comme un mode d'éducation. L’autorité parentale doit donc être utilisée sans violence physique, verbale ou psychologique

Pourquoi ? On sait aujourd’hui que les violences éducatives ordinaires ne sont pas efficaces pour changer le comportement de son enfant. Au contraire, la violence faite aux enfants peut entraîner des troubles comme l’anxiété, l’agressivité, la dépression qui peuvent perdurer sur le long terme. En plus, cela perturbe la relation que l’on construit avec son enfant, et nuit à sa confiance en lui.

 

 

Pourquoi ces violences éducatives ordinaires perdurent ?

  • Souvent, on reproduit la façon dont on s’est occupé de nous lorsque l’on était enfant. Cela peut être très douloureux de revenir sur sa propre enfance, de remettre en cause l’éducation que l’on a reçue, car on ne perçoit pas forcément les effets négatifs que cela a pu avoir sur nous.
  • On ne sait pas toujours que la violence faite aux enfants peut avoir des conséquences négatives sur le développement et la santé de son enfant tout au long de sa vie. 
  • On peut avoir l’impression que cela aide notre enfant à bien se comporter, que c’est une façon efficace de régler les crises.
  • Et on ne sait pas toujours comment faire autrement : ce n’est pas facile de faire différemment !

Pourtant, on peut trouver d’autres façons de faire pour poser un cadre et des limites, sans avoir recours à ces violences éducatives ordinaires.

Et quand on perd son calme avec son enfant ?

Pour les parents, cela n’est pas toujours facile d’être chaleureux, constant et patient. Surtout quand on est fatigué ou que l’on a peu de soutien ou lorsque notre enfant pleure beaucoup. Parfois, certains comportements de notre enfant peuvent être difficiles à vivre pour nous. Si on sent monter de la colère ou de la violence en nous, on met son enfant en sécurité (dans son parc, son lit, sa chambre) et on s’isole pour se calmer. Si cela ne suffit pas, il faut passer le relais à l’autre parent, ou à un proche.

 

Quand on se sent en difficulté, on n’hésite pas à en parler et à demander de l’aide à des personnes bienveillantes. On peut trouver du soutien dans notre entourage, auprès de personnes bienveillantes, de notre médecin, d’associations… En parler avec d’autres parents permet de partager nos expériences et de prendre du recul. Pour cela on peut se rendre dans un LAEP ou se renseigner auprès de son centre de PMI ou sa mairie pour savoir s’il existe des ateliers parents-enfants autour de chez nous.