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Poser des limites à son enfant

Temps de lecture : 4 minutes

Adulte en train de parler à un enfant de 2 ans, visages à niveau.

Quand notre enfant grandit, qu’il commence à marcher et à s’affirmer, c’est souvent le moment des premiers conflits. Poser des limites de façon ferme et bienveillante nous aidera à gérer ou à éviter ces situations difficiles.

Pourquoi poser des limites à notre enfant ?

Les enfants ont besoin d’un cadre et de limites. Cela permet d’assurer leur sécurité physique car les jeunes enfants n’ont pas conscience des dangers qui les entourent. Ces règles sont aussi rassurantes et sécurisantes, surtout quand elles sont appliquées avec constance. Cela donne des repères aux enfants.

Comment poser ses limites ?

On peut réfléchir très tôt à ce que l’on veut transmettre et apprendre à notre enfant : quelles valeurs veut-on partager ? Quel adulte aimerait-on qu’il devienne ? On peut discuter à deux de ce qui est important pour nous. Au moment des premières crises, cela nous aidera à fixer nos limites clairement et à réagir de façon ferme et constante.

Mettre en place des routines permet aussi de poser un cadre sécurisant dans lequel chacun a ses repères. Bien sûr, rien n’est figé : notre expérience avec bébé va aussi faire évoluer ce cadre. 

Il ne faut pas hésiter à répéter les règles que l’on a fixées, car un enfant ne peut pas comprendre et respecter les interdits. Il a besoin de temps pour comprendre ce qu’on attend de lui.

 

 

Faut-il s’adapter au tempérament de son enfant ?

Chaque enfant a sa propre personnalité, qui influence son comportement, ses relations, les émotions qu’il ressent et exprime. Observer et communiquer avec son enfant nous permet de découvrir sa personnalité unique. On peut alors ajuster nos comportements et nos pratiques pour mieux l’accompagner. Quel que soit le tempérament de son enfant, en étant chaleureux et rassurant, on l’aide à en tirer le meilleur parti.

Que faire si le comportement de notre enfant ne nous convient pas ?

Si notre enfant a un comportement avec lequel nous ne sommes pas d’accord :

  • On peut lui expliquer clairement et fermement notre désaccord : « Je vois que tu fais ça. Je ne suis pas d’accord. On va faire autrement ». 
  • On évite de juger et de critiquer son enfant pour ne pas le blesser. 
  • On peut essayer de diriger son attention vers autre chose pour éviter le conflit. Par exemple, on lui propose un autre jouet ou une autre activité. 

Comment réagir face aux crises d'un enfant ?

Parfois, il arrive que notre enfant soit très en colère : il pleure, se roule par terre, tape ou mord. Dans ces moments, on ne le comprend pas toujours, on peut avoir honte en public, se sentir agressé, en colère… Il faut savoir que notre enfant ne cherche pas à nous embêter ou à nous manipuler.

 

Alors quand une crise arrive : 

  • On prend quelques secondes pour se calmer, respirer, et prendre conscience de nos propres émotions. Cela nous aidera à ne pas réagir de façon blessante ou violente. 
  • On essaie de se mettre à sa place pour comprendre son émotion. Cela peut être de la colère, de la tristesse, de la peur. Cela nous aidera à mettre des mots sur ce qu’il traverse : «Es-tu en colère car maman a dit non ?», « Es-tu triste car nous devons partir ? » plutôt que de minimiser ses ressentis en affirmant que « ce n’est rien ».
  • On lui propose un câlin, on le prend dans nos bras. Cela lui montre que ses besoins sont importants, et donc renforce sa confiance en nous et en lui. C’est pour cela qu’il vaut mieux éviter de le gronder ou de le laisser pleurer et se calmer seul. Cela ne veut pas dire qu’on va céder à toutes ses demandes. Par exemple, s’il fait une grosse colère pour avoir des bonbons, le câliner ne signifie pas qu’on va lui donner des bonbons, mais va l’aider à traverser ce moment difficile pour lui. 
  • Une fois la colère passée, on peut essayer de retrouver ce qui l’a déclenchée. Quand on comprend les raisons qui motivent les colères, on arrive mieux à contrôler la situation sans perdre notre calme quand elles se reproduisent.

On sait maintenant que les fessées, les paroles dévalorisantes, les menaces perturbent le développement de l’enfant. Ces pratiques sont interdites par la loi.