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Les pleurs de bébé

Temps de lecture : 5 minutes

Une femme et un homme essaient de calmer les pleurs d'un bébé

Quand bébé pleure, on ne sait pas toujours comment s’y prendre pour l’apaiser. Comprendre les pleurs de son enfant peut nous aider à mieux y répondre.

Les pleurs de l'enfant

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Pourquoi bébé pleure-t-il ?

Les bébés nous expriment leurs besoins avec leurs mimiques, leurs gestes, leur voix, mais aussi avec des pleurs. Un bébé ne pleure donc pas pour nous embêter, ou par caprice, mais parce qu’il a besoin de quelque chose : c’est une de ses façons de demander notre attention.

Quand faut-il s'inquiéter de ses pleurs ?

Que l’on se rassure, la plupart du temps, les pleurs de bébé n’indiquent pas un problème de santé. Mais parfois, bébé peut pleurer parce qu’il a mal quelque part. En général on finit par reconnaître ce type de pleurs. Ils s’accompagnent d’autres signes comme un ventre tendu, un bébé qui se tortille ou au contraire ne bouge pas comme d’habitude, qui ne mange pas ou ne dort pas, qui se frotte l’oreille, vomit, ou a de la fièvre…. Si c’est le cas on n’hésite pas à appeler le médecin, voire le 15 s’il y a des signes inquiétants. 

Doit-on laisser bébé pleurer ?

On entend parfois qu’il faut laisser pleurer bébé pour qu’il se calme tout seul. C’est une idée fausse ! Quand bébé pleure, il a besoin que ses parents répondent rapidement et calmement. On peut le prendre dans ses bras, le consoler et répondre au besoin qu’il a voulu exprimer.

Grâce à cette réaction, bébé se sent aimé et en sécurité, il prend confiance en nous. Cette confiance lui crée des repères et l’aide à se construire. En plus, on se rend souvent compte que bébé est plus facile à calmer quand on réagit dès qu’il commence à pleurer.

Comment apaiser un bébé qui pleure ?

Pour apaiser bébé, mieux vaut être d’abord soi-même tranquille et calme. Si on se sent énervé, on prend un petit temps pour soi avant de s’occuper de bébé. Ensuite on peut chercher à comprendre pourquoi il pleure. Il peut avoir faim, sommeil, chaud, mal quelque part ou la couche pleine. A force d’observer bébé, on pourra reconnaître ses pleurs, et répondre au besoin qu’il exprime. 

Mais la plupart du temps bébé a simplement besoin de réconfort, de tendresse et d’attention. Le prendre tendrement contre notre poitrine, en l’entourant doucement de nos bras et de nos mains, permet souvent qu’il se sente en sécurité et commence à s’apaiser. 
On peut aussi, par exemple, essayer de : 

  • Le bercer, lui faire un câlin.
  • Rechercher un environnement calme et diminuer les sources de lumière.
  • Lui parler ou chantonner pour lui doucement, tendrement.
  • Chanter en le tenant contre notre poitrine.
  • Le masser, le caresser. 
  • Le placer en peau à peau contre nous s’il est tout petit.
  • Bouger avec lui ou le promener.
  • Le placer à plat ventre sur notre avant-bras, son dos contre notre ventre, sa tête dans le creux de notre coude et notre main entre ses jambes. C’est souvent une position apaisante pour le petit bébé, et qui peut le soulager en cas de mal de ventre.

Comment faire quand on n'en peut plus de ces pleurs ?

On peut parfois être exaspéré et, malgré tout notre amour pour bébé, penser à le secouer pour qu’il arrête de pleurer. Il n’y a pas de honte à se sentir dépassé par la situation, envahi par les émotions négatives, à perdre ses moyens et avoir ce type de pensées.

Mais secouer bébé peut le laisser handicapé à vie, voir le tuer. Pour éviter les drames, et si personne n’est là pour prendre le relai, le bon réflexe est de se mettre en retrait pour se calmer soi-même.

Pour cela, on commence par mettre bébé en sécurité dans son lit, en le couchant sur le dos et sans objet autour de lui.
Puis on s’isole un moment en essayant de se concentrer sur sa respiration jusqu’à ce qu’elle devienne plus régulière et ralentisse. On peut aussi bouger un peu, faire quelques pas ou quelques mouvements. Ou simplement prendre un grand verre d’eau... L’important, c’est de se consacrer un moment à soi-même, pour retrouver ses esprits.

Quand c’est possible, on passe le relais à l’autre parent, ou à un autre adulte. On peut aussi essayer de parler à un proche ou un voisin en qui on a confiance pour obtenir un soutien. 

FOCUS bien-être

La pratique de la méditation diminue l’anxiété. Elle permet de mieux vivre les situations difficiles et les émotions négatives. Pourquoi pas essayer, avant même la naissance de bébé ? Avec un peu d’entraînement, cela peut nous aider au quotidien. Par exemple pour faire face aux pleurs de bébé et réussir à retrouver son calme.