Améliorer la qualité de l'air intérieur
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L’arrivée de bébé est une occasion de s’interroger sur la qualité de l’air de notre intérieur. On peut adopter certains gestes au quotidien pour limiter autant que possible les polluants, comme les polluants chimiques ou les moisissures. De nombreux polluants peuvent avoir des effets sur notre santé et celle de notre enfant.
Quelles sont les différentes sources de polluants dans l'air intérieur ?
Ces polluants peuvent être de différente nature :
- d’origine biologique, comme les virus, les allergènes provenant des acariens, animaux domestiques, plantes, moisissures dues à l’humidité,
- présents dans les poussières, les fibres, les particules, la fumée du tabac, ou encore le chauffage au bois…
- des polluants physiques comme le radon,
- des polluants chimiques, comme les composés organiques volatils (COV), les perturbateurs endocriniens, le monoxyde de carbone…
La grande majorité de ces polluants vient de nos activités quotidiennes, comme :
- le tabagisme,
- l’utilisation de certains produits chimiques : produits ménagers, parfums d’intérieur, cosmétiques,
- l’utilisation de certains appareils de chauffage émettant du monoxyde de carbone,
- lorsque l’on cuisine, lors de la douche, ou le séchage du linge, il peut y avoir de l’humidité qui peut être à l’origine de moisissures...
Les polluants viennent aussi de la façon dont est aménagé notre logement, et notamment :
- des meubles,
- des matériaux de construction, ou ceux utilisés lors des travaux,
- des revêtements de sol, etc.
Ces éléments présents dans notre logement peuvent aussi émettre des polluants volatils (composés organiques volatils, formaldéhyde) pouvant être dangereux pour notre santé et celle de bébé.
Quelle est la première chose à faire pour améliorer la qualité de l'air de notre logement ?
L’air qui est à l’intérieur de nos logements est plus pollué que l’air extérieur. Pour améliorer la qualité de l’air intérieur et réduire les sources de polluants, le plus important est déjà de bien aérer, et bien ventiler.
Aération
Aérer permet d’évacuer les polluants, d’évacuer l’humidité et de réduire la transmission des virus à transmission aérienne comme entre autre la Covid-19 ou la grippe.
Pour renouveler l’air d’une pièce on ouvre en grand la fenêtre au moins 10 minutes, au moins une fois par jour, été comme hiver. C’est un geste à faire dans chaque pièce de notre logement. On pense aussi à aérer pendant et après certaines activités comme la cuisine, le ménage, la douche, le bain ou le bricolage.
Ventilation
Ventiler permet de renouveler l’air intérieur en continu, d’éliminer les polluants et l’humidité et d’améliorer le confort thermique.
On a forcément des grilles de ventilation dans notre logement, c’est une obligation réglementaire. Il ne faut surtout pas les boucher, et il faut les nettoyer régulièrement. Il peut y en avoir sur les portes et les fenêtres mais aussi au niveau des murs ou des plafonds. On en trouve en particulier dans la cuisine et la salle de bain.
Quelles autres bonnes habitudes permettent d'améliorer la qualité de l'air intérieur ?
En plus de l’aération et de la ventilation, on peut diminuer les sources d’émission de polluants en choisissant bien nos produits, et en limitant certaines habitudes.
Eliminer le tabac dans notre intérieur
La fumée de cigarette est composée d’éléments toxiques. Quand on fume à l’intérieur d’un logement, une partie des substances chimiques est absorbée par la moquette, les tapis, les tissus, les papiers peints, les meubles comme les canapés... Ils sont ensuite réémis dans l’air. Alors pendant la grossesse et avec l’arrivée de bébé, c’est zéro tabac dans le logement. Par mesure de précaution, on ne vapote pas non plus en présence d’une femme enceinte ou d’un bébé.
Pour nettoyer notre intérieur
On réduit le nombre de produits d’entretien, et on évite les sprays. On peut choisir des produits avec un label environnemental. On lit et on respecte les consignes d’utilisation indiquées sur l’emballage, notamment concernant les doses à utiliser. On pense à aérer pendant et après leur utilisation.
On préfère les ingrédients traditionnels, moins agressifs pour l’environnement et la santé : vinaigre blanc, savon noir, bicarbonate de soude… On n’y ajoute pas d’huiles essentielles. Par exemple, le vinaigre blanc détartre, nettoie, fait briller, adoucit le linge. Et d’autres idées dans En pratique : Espace ménage.
Pour retirer les poussières, on peut utiliser des serpillières, des chiffons microfibres ou un aspirateur équipé de filtre HEPA pour éviter de remettre en suspension dans l’air une partie des poussières.
Pour les travaux de bricolage, on choisit des produits à faible émission.
Une étiquette est présente sur tous les produits de bricolage et de décoration, ce qui permet de choisir ceux émettant le moins de composés organiques volatiles (COV). Pour tous ces produits de bricolage et de décoration, on respecte bien les consignes d’utilisation et de stockage. On aère pendant et après leur utilisation.
On évite de participer aux travaux quand on est enceinte, et on n’installe pas bébé dans une pièce dans laquelle des travaux exposant à des substances chimiques (peintures, vernis, colles…) viennent d’être réalisés. Autant que possible, on finalise l’aménagement du coin de bébé au moins trois mois avant de l’installer dans ce nouvel espace et de l'aérer souvent pour évacuer les polluants émis.
Pour en savoir plus : de nombreux autres conseils sont à retrouver en images dans le livret "Notre environnement, notre bébé, sa santé".